Revue: Astrid de Vergnette-Larminat, Le Figaro, 19 mai 2008

Le Figaro, 19 mai 2008, Astrid de Vergnette-Larminat:

« ... Un autoportrait saisissant. La définition d'un écrivain. »

Revue: Marianne Payot, L'Express, 29 mai 2008

L'Express, 29 mai 2008, Marianne Payot:

« Yvette Thomas, orpheline recueillie sous l'Occupation par un couple d'éditeurs d'art, révèle Picasso, Eluard, Char et bien d'autres sous un jour dérangeant ... C'est sa jeunesse extravagante que la belle Yvette s'est décidée à raconter ... dans un style aussi baroque que l'avaient été ses années d'apprentissage. »

Personnages: La famille d'Yvette

[Voir aussi: Deux commentaires sur le livre et l'approche littéraire]

• Anne-Marie Thomas, née Auzou, mère de Georgette, André et Yvette avec Georges-Marcel Thomas, et de Michel et Juliette avec Raymond Launay.
  
• Georges-Marcel Thomas, père de Georgette, André et Yvette.
• Raymond Launay, compagnon d’Anne Thomas, père de Michel et Juliette.
• Georgette Thomas, sœur d’Yvette.
• André Thomas, frère d’Yvette.
• Michel Raymond Thomas, frère d’Yvette.
• Juliette Raymonde Launay, sœur d’Yvette.
  

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Revue: Olivia de Lamberterie, Elle, 26 mai 2008

Elle, 26 mai 2008, Olivia de Lamberterie:

« ... C'est aussi un témoignage littéraire d'une très grande qualité et d'une audace stylistique incroyable. On rarement lu la cruauté du genre humain peinte de manière aussi violente. ... »

Événement: 17 mai 2008, Vézelay [4]

Reportage: « Autour d'une enfance déchirée », L'Yonne Républicaine, 21 mai 2008

Blog: Josué Rauscher, 20 mai 2008

Blog de Josué Rauscher, 20 mai 2008:

« ... Cette France âpre, archaïque, est aussi celle des enfances misérables des orphelins de l'Assistance Publique, placés de ferme en ferme chez des maîtres qui souvent les esclavagisent et les violentent. Un diamant brut, Vézelay-Paris 1938-1950, est le récit autobiographique, halluciné et passionnant de l'enfance et de l'adolescence d'Yvette Szczupak-Thomas (1929-2003). ... »

Événement: 17 mai 2008, Vézelay [3]

Reportage: « Autour du livre choc d'Yvette Szczupak-Thomas », Le Bien Public [archives], 20 mai 2008

« L'association des amis de Vezelay et la fondation Zervos viennent de présenter au public le livre de Yvette Szczupak-Thomas, fille adoptive des Zervos, qui mêle avec talent, art et douleur. COUP de tonnerre sur le monde de l'art en ce mois de mai, un livre exceptionnel de par sa qualité littéraire et de par ses révélations vient de paraître aux éditions Métailié ... »

Revue: Florence Lorrain, Atout Livre, 16 mai 2008

Atout Livre, 16 mai 2008, Florence Lorrain

« Un livre inouï, tant pour l’histoire que pour l’écriture qui nous atteint quasi-physiquement. »

12 juin 2008 : revue enregistré MP3.

Revue: Olivia de Lamberterie, Télématin France 2, 16 mai 2008

Télématin France 2, 16 mai 2008, Mots, présenté par Olivia de Lamberterie:

« ... un livre vraiment très très très très bien écrit ... »

Video [1:59:06 - 2:04:35]

Revue: Jean-Maurice de Montremy, Livres Hebdo, 11 avril 2008

Livres Hebdo, 11 avril 2008, Jean-Maurice de Montremy

« ... c'est l'itinéraire spirituel qui l'emporte chez la petite fille de Vézelay devenue, à Jérusalem, la narratrice de sa propre vie, livrant un texte fort qui est en lui-même un diamant brut. »

Origine: Evene

Personnages: Fougilet

[Voir Carte: lieux en Bourgogne]

• ? Moreau, « Le Patron ».
• Germaine Moreau.
• Léone Moreau, petite-fille de Germaine Moreau.
• Eponine Moreau?, grand-mère.
• Irène Granger, en tutelle chez les Moreau.
• Mr Gallois, maître d’école.
• Gavroche ?, maître d’école.
• Jean Champoix.
• Marcel Champoix.
• Mirabelle Champoix.
• Sandrine Champoix.
• ? Pouillot.
• Luc ?, en tutelle chez les Pouillot.
• Eloi ?, rétameur ambulant.
• Anselme ?
• Armande ?
• Benoît ?
• Carmen ?
• Désiré ?
• Fortuné ?, frère de Désiré.
• Firmin ?
• Jolivet ?
• Népomène ?, « Mémène ».
• Philomène ?
• Ravelot ?
• Robert ?
• Andréa ?, pupille de l’Assistance Publique.
• Berlingot ?, pupille de l’Assistance Publique.
• Faridou ?, pupille de l’Assistance Publique.
• Micheline ?, pupille de l’Assistance Publique.
• Signoret ?, pupille de l’Assistance Publique.
• Mme Mercier, Pesselières, propriétaire de la maison du père d'Yvette.

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Portrait de Joan Miró

« Recevoir Miro dans ma soupente, qu’il s’installe sur la chaise droite et pose pour que je puisse le portraiturer ?! J’en avais le coeur qui battait à 130 ! Et mille questions tournoyaient dans ma tête : à quelle distance mettre le chevalet pour ne pas avoir à jongler avec mes lunettes ? Préparer des boissons et des amuse-gueules ? Tirer le rideau de tulle pour estomper les contrastes ? Il s’avéra être un modèle parfait, solidement ancré dans sa pose, sans rigidité mais sans bouger d’un millimètre et, surtout, en restant muet. Hélas, trois fois hélas, la tête que j’avais devant moi ne disait rien du Miro causant et papoteur du Petit Saint-Benoît. Là-bas, j’avais vu ses mains plus que sa tête et son regard plus que son visage. Que faire avec la tête, le cou, les épaules, l’oreille protubérante dans lesquels le Miro « intérieur » que je voulais dessiner se cachait ? Dans quel pétrin m’étais-je fourrée ! Attraper de chic la ressemblance physique ne faisait pas partie de mes talents. Confrontée à ce que je n’avais pas vu — la complexité de volumes peu parlants, le nez-objet, la bouche indécise mais sensitive, la mèche de cheveux épars sur la rondeur du front dégarni — je procédai comme pour un fruit à décortiquer. Avec une impeccable obligeance, Miro posa pour moi quatre fois, à raison de trois-quarts d’heure la séance, jusqu’à ce que le regard des yeux dessinés au crayon conté soit celui de MON Miro. Miro n’a joué ni au Maître, ni au copain. Il s’est conduit en ouvrier consciencieux un peu introverti qui en rencontre un autre et se sent bien avec lui. » [pp.382-383]

[cliquez pour agrandir]

 

 

Images numériques © Ariel L. Szczupak 2008. cs.

Photo: Yvette, Michel et Yvonne Zervos, 1949

« Adieu, chevelure-cinéma ! J’ai manié ciseaux et bigoudis mais Yvonne a eu le dernier mot : " Ta frange jusqu’aux sourcils, ton fouillis frisottant, rien à dire, tu es jolie. Avant, tu étais belle. " ... Michel est repassé, habillé en citadin cette fois. Les Zed lui ont offert une garde-robe. » [pp.413-414]

Yvette, Michel et Yvonne Zervos, 1949, La Goulotte? Vézelay?

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Images numériques © Ariel L. Szczupak 2008

Revue: André Rollin, Le Canard Enchaîné, 7 mai 2008

Le Canard Enchaîné, 7 mai 2008, André Rollin

« ... un terrifiant témoignage ... une écriture fantasque et parfois flamboyante ... »

[cliquez pour agrandir]

Événement: 17 mai 2008, Vézelay [2]

Samedi 17 mai 2008 à 18h : l’Association des Amis de Vézelay, l’Association Fondation Yvonne et Christian Zervos vous convient à la présentation du livre "Un diamant brut" Vézelay-Paris 1938-1950 d'Yvette Szczupak-Thomas. Le témoignage, de grande qualité littéraire, d'une enfant de l'Assistance, passée des fermes de l'Yonne, au milieu artistique des époux Zervos et de leurs amis: Picasso, Braque, Eluard, Miro, René Char...

Avant-propos : Edith de La Héronnière, Christian Limousin, Antoine Bosshard
Lecture d’extraits : Chantal Saragoni, comédienne

A l’issue de la présentation, un apéritif sera offert par la Maison Jules-Roy
Vente de livres avec la collaboration de la librairie de Vézelay L’Or des Etoiles

Entrée libre


http://www.lyonne.com/page.php?lg=fr&rub=04&srub=13&ssrub=09

Événement: 17 mai 2008, Vézelay

L'Association « Les Amis de Vézelay » avec la Fondation Zervos

Samedi 17 mai à 18h à la Maison Jules ROY

Présentation du livre " UN DIAMANT BRUT" - Vézelay-Paris 1938-1950

d'Yvette SZCZUPAK-THOMAS (Editions Métailiè)


http://www.vezelaytourisme.com/manifs.htm

Personnages: Vaux

[Voir Carte: lieux en Bourgogne]

• Blanche Château, « Maman Blanche ».
• Edgar Château, « Papa Edgar ».
• Cécile Château, fille de Blanche et Edgar.
• Denise Château, fille de Blanche et Edgar, mariée à Jacques Alliot.
• Jacques Alliot, Champs.
• René Briffaux, neveu de Blanche Château.
• Simone Cousin, en nourrice chez les Château.
• Claude ?, en nourrice chez les Château.
• Jacques Dugnes.
• Hélène ?
• Jacqueline ?
• « Le Vieux ».

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Photos: tournage de « Sur Les Hauteurs »

« Ce fut une foire digne de Dionysos et des contes des Mille et Une Nuits. Devant et derrière la caméra nous étions en tout et pour tout : un enfant, deux adolescents et à peine une dizaine d’adultes. Crises de nerfs de filles culbutées déchirant entre leurs dents des mouchoirs salis et des hommes-buffles suant au comble de la satisfaction ou de la frustration, le film Sur les Hauteurs produisit deux couples qui annoncèrent fiançailles et mariage avant la fin du tournage : deux jeunes femmes souffraient déjà de nausées matinales. Dans un colloque bruyant à la fois éthique, éthylique, anatomique, pratique et hystérique, certains débattirent d’un hic fascinant : par le jeu des mains et des doigts, les lesbiennes avaient-elles le pouvoir de se bousiller la virginité et un homme pouvait-il se glorifier d’en avoir dépucelé une. Me tenant aussi loin que possible de la partouze, on me désigna vite sous le titre acidulé : Miss Nolli me Tangere, qui me servit de bouclier peut-être, aussi, parce que, quand même, fallait pas trop malmener la vedette, fille de la productrice, elle-même Muse un peu défleurie du Poète qui enfantait là une grande oeuvre. » [p. 372]

« Sur Les Hauteurs », scénario René Char (les Cahiers de la Pléiade #7, printemps 1949), production Yvonne Zervos, tourné en 1948.

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[avec Jacques Dupin]

Images numériques © Ariel L. Szczupak 2008

Photos: cartes de salutations, 1942

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Carte pour les Gerrault, « maman Phrasie » et « papa Gustave », Les Chaumots.

Carte pour Robert Marion, le frère cadet d’Yvonne Zervos.



Images numériques © Ariel L. Szczupak 2008

Deux commentaires sur le livre et l'approche littéraire

Le titre provisoire du manuscrit était « Les Enfants Thomas-Launay : Récit - Confession - Plaidoyer ». Ça peut paraître étrange, puisque le livre raconte l'histoire de ma mère, et non celle de tous ses frères et soeurs. Mais à ses yeux, ce récit relate sa quête pour retrouver son origine en termes de "famille", du besoin primitif, primate-if, de connaître sa tribu, celle des enfants Thomas-Launay.

Elle a pardonné, ou « mis de côté », tous les abus physiques, mentaux et sexuels qu'elle a endurés dans sa jeunesse - sauf la fausse « adoption », le mensonge des Zervos. Cela, elle ne l'a jamais pardonné.

Un passage facultatif qu'elle avait prévu pour la page de garde, et qui n'a pas été retenu:

« L’orphelin porte à même sa chair la présence en creux de ses parents annihilés. Heure après heure, au cours de longues années, dans le sable fuyant de ses nuits, il rameute des souvenirs écrasés pour s’en faire une maison, un foyer. Il espère d’un espoir incroyablement humble, avec le désir lancinant de meubler le vide, de s’y intégrer, de s’y dissoudre et, par là, renaître hors de ce qui lui a été donné : une forme de non-existence. »

[Le titre et ce passage sont les seuls différences entre le texte du manuscrit et le texte du livre, et je remercie les Editions Métailié pour le courage qu'elles ont eu de publier le texte intégral.]

* * *

Ce texte représente littéralement "les mémoires" de ma mère. Elle a fait un grand effort pour s'éloigner de la narration du type « adulte qui raconte sa jeunesse » pour enregistrer ses souvenirs comme elle les a vécus (elle avait une mémoire exceptionnelle).

Certains passages (qui ne sont pas des citations entre guillemets) sont en italique. Ces passages représentent sa façon de raconter les souvenirs qu'elle avait d' « états mentaux » différents - des genres de dialogues intérieurs qui l'ont aidée à s'adapter à une réalité « extérieure » qui changeait, radicalement, tout le temps.

* * *

Ariel L. Szczupak, Jerusalem

Photos: cahier pour Yvonne Zervos, 1947

Yvette s'est enfuie de chez les Zervos avec « ... les vêtements que j’avais sur le dos, mon sac à main, mon grand carton à dessin, des blocs de papier, des crayons, des couleurs » [p.416]. Dans les années 90 elle a essayé de retrouver ses oeuvres de jeunesse.

En 1999 elle a reçu du directeur de la Galerie des Cahiers d'Art à Paris, Mr Yves de Fontbrune, un cahier qu'elle avait fait en 1947 pour Yvonne Zervos.

De tels cahiers, réalisés pour des personnes proches, étaient une des façons qu'elle avait d'intégrer toutes ses nouvelles expériences (pages recto), et en même temps de rester fidèle à sa propre vérité (commentaires au verso).

« Pour Yvonne, je concoctai des cahiers-albums de dictons-aphorismes-sophismes intelligents ou drôles, illustrés-enluminés, chargés de lui exprimer ma silencieuse solidarité. Au troisième fascicule, je séchai : les vérités éternelles et les bons mots mis bout à bout deviennent d’un ennui de plomb. Je le terminai avec beaucoup d’espaces blancs et en tombant dans une inconvenance supposée cynique : " Pour tous renseignements, s’adresser à l’auteur, Thomatusthomatathomatum, illustre championne du catch Paris-Vézelay-L’Isle-sur-Sorgue, chevalier de la légion des fesses dures, croix de mérite des partisans du chômage et inscrite au parti de l’effervescence mentale. Prix : 100 francs. " » [p.360]

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Images numériques © Ariel L. Szczupak 2008. cs.